Quelle maladie avec trop de globules rouges

Quelle maladie avec trop de globules rouges

Publié le 19/01/2021 à 11h03 , mis à jour le 19/01/2021 à 11h03

Quelle maladie avec trop de globules rouges

Les hématies, ou globules rouges, jouent un rôle de transport de l’oxygène grâce à une protéine qu’elles renferment, l’hémoglobine. Des taux trop bas ou trop élevés peuvent être associés à diverses maladies, plus ou moins graves. Éclairage avec le docteur Julien Lenglet, hématologue.

Hématies : définition

Les hématies ou érythrocytes, plus communément appelées globules rouges, sont l’un des trois types de cellules que l’on retrouve dans le sang aux côtés des globules blancs et des plaquettes. Ces cellules sont spécialisées dans le transport de l’oxygène grâce à l’hémoglobine qu’elles renferment. "C’est cette protéine qui va permettre de fixer l’oxygène, après oxygénation au niveau des poumons et passage des globules rouges dans le plasma pour délivrer cet oxygène aux organes", explique le docteur Julien Lenglet, hématologue. Le taux d’hémoglobine est mesuré lors d’un examen sanguin appelé hémogramme ou numération de la formule sanguine (NFS).

Mesure du taux d’hémoglobine

Après réalisation d’une prise de sang, ce n’est en effet pas tant le nombre de globules rouges qui est analysé, mais le taux d’hémoglobine. "La mesure du nombre de globules rouges n’a aucun intérêt en réalité, ce n’est qu’un paramètre de calcul pour nous, affirme le Dr Lenglet. C’est le taux d'hémoglobine qui permet de savoir si l’on est en insuffisance de globules rouges (anémie), et le taux d’hématocrite pour les excès (polyglobulie), qui correspond à la concentration de globules rouges dans le sang".

Taux d’hémoglobine : les normes

  • Chez la femme, le taux normal d’hémoglobine est situé entre 12 et 16 grammes par décilitre de sang (g/dL).
  • Chez l’homme, le taux normal d’hémoglobine est situé entre 13 et 18 g/dL.
  • Chez l’enfant, cela dépend de l’âge : pour les bébés, le taux normal d’hémoglobine est situé entre 13 et 16 g/dL et pour les enfants plus âgés, entre 11 et 12 g/dL.

Baisse d’hématies : les causes

Lorsque le taux d’hémoglobine est inférieur à ces normes, on parle d’anémie. "Il y a des causes qui sont liées à ces anémies. On raisonne alors sur ce que l'on appelle le volume globulaire moyen (VGM), qui correspond à la taille des globules rouges", précise l’hématologue.

  • Si les globules rouges sont de petite taille, on parle d'anémie microcytaire. "Cela fait rechercher prioritairement une carence en fer (carence martiale) ou une inflammation".
  • Si les globules rouges sont de taille normale, "on va regarder s'il n'y a pas, par exemple, une insuffisance rénale, une insuffisance hépatique ou un problème de thyroïde. Si l’on ne trouve rien de tout cela, on va être amené à faire une ponction de la moelle osseuse, qui est l'usine de production des globules blancs, des globules rouges et des plaquettes, pour regarder s'il n'y a pas une anomalie dans les cellules qui produisent ces globules rouges".
  • Si les globules rouges sont anormalement gros, on parle d’anémie macrocytaire. "Les causes classiques sont les carences en vitamines, soit en vitamine B12, soit en folates que l’on appelle aussi vitamine B9".
  • Lorsque les globules rouges éclatent dans le sang, on parle d’anémie hémolytique ou d’hémolyse. Elle peut être héréditaire ou acquise (auto-immune, toxique ou traumatique).

"Si rien de tout cela n'est retrouvé, on va faire une ponction de la moelle osseuse" pour essayer de déterminer la cause de l’anémie.

Outre le VGM, l’analyse des causes de l’anémie repose sur un autre paramètre : les réticulocytes, "des formes jeunes de globules rouges. Si les réticulocytes sont élevés, cela signifie que l'anémie se répare toute seule ; par exemple, en cas d'hémorragie récente ou d'hémolyse".

Excès d’hématies : les causes

En cas d’augmentation du taux d’hématocrite, on parle de polyglobulie. "La polyglobulie est définie par un hématocrite supérieur à 54 % chez la femme et 56 % chez l'homme", explique le Dr Lenglet. 

On peut classer les polyglobulies en deux catégories :

  • Les fausses polyglobulies d’hémoconcentration : "Une personne qui fait sa prise de sang en étant à jeun depuis plus de 12 heures, sans avoir bu une goutte de liquide, va induire chez elle une déshydratation. Cette déshydratation que l’on appelle extracellulaire (il n’y a plus de liquide dans le vaisseau) va faire monter de façon artificielle la concentration de globules rouges. Cela se corrige en restaurant l’hydratation".
  • Les vraies polyglobulies : "C’est une énorme case. Il y a celles qui sont liées à une maladie de la moelle osseuse, que l'on appelle la maladie de Vaquez, où la moelle osseuse produit trop de globules rouges. Il y a aussi les polyglobulies dites secondaires : dans les maladies très fréquentes, il y a les insuffisances respiratoires où le corps produit plus de globules rouges parce que le poumon n'arrive pas à oxygéner le sang de façon suffisante à cause d’une maladie pulmonaire par exemple. Cela peut aussi être le cas pour les maladies cardiaques". L’apnée du sommeil peut également être en cause : "il y a une hyperproduction de globules rouges pour compenser l'insuffisance d'oxygénation la nuit".

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Anémie ou polyglobulie : quels symptômes ?

En cas d’anémie ou de polyglobulie, les patients peuvent présenter des symptômes caractéristiques. "Quand il y a une anémie, il y a une diminution du transport de l'oxygène : on va donc être essoufflé.e, fatigué.e, détaille l’hématologue. Quand l’anémie est profonde, on peut avoir des problèmes cardiaques. Cela peut aller jusqu'à l’infarctus parce que le cœur n'est plus oxygéné".

Il y a également des symptômes spécifiques aux différentes formes d’anémie :

  • En cas de carence en fer, "on peut avoir des cheveux et des ongles cassants, un goût métallique dans la bouche" ;
  • En cas d’anémie hémolytique, il peut y avoir une jaunisse : "La dégradation des globules rouges produit une substance, la bilirubine, qui colore les urines en jaune et qui, quand elle se retrouve dans le sang et qu’elle n’est pas filtrée dans le rein, va donner la jaunisse, c'est-à-dire la peau et le blanc de l’œil qui deviennent jaunes".
  • Quand il y a une polyglobulie, "on peut avoir ce que l'on appelle une érythrose faciale : le malade est rouge comme une tomate. Il peut y avoir d'autres signes, comme le prurit aquagénique (le fait de se gratter en sortant de la douche). C'est très évocateur", affirme le Dr Lenglet.

Hématies : que faire en cas de taux anormaux ?

Après obtention des résultats du patient, en cas d’anémie, il convient pour le médecin de faire un diagnostic du mécanisme de l’anémie en raisonnant avec le VGM :

  • En cas d’inflammation, il faut traiter la cause de l’inflammation ;
  • En cas de carence martiale, il faut recharger le patient en fer et retrouver la cause de cette carence : "Par exemple, un polype qui saigne ou un ulcère dans le tube digestif" ;
  • En cas de carences martiales récidivantes, communes chez les jeunes femmes qui ont des règles abondantes ou qui se font poser un stérilet en cuivre qui augmente l’abondance des menstruations, "on a l’habitude d’avoir une prise en charge conjointe avec les gynécologues", explique l’hématologue. 

En cas de polyglobulie, des médicaments pour diminuer la production de globules rouges par la moelle osseuse peuvent être prescrits. "Dans les situations d'urgence, on peut être amené à faire des saignées", conclut le Dr Lenglet. 

Est

Ainsi, trop de globules rouges se nomme « polyglobulie ». Cela survient par exemple lorsque le sportif se dope par l'érythropoiéne » ou EPO. La polyglobulie favorise le risque de voir le vaisseau s'obstruer réalisant une thrombose comme une phlébite dont le risque est l'embolie pulmonaire.

Quelle maladie augmente les globules rouges ?

Un nombre élevé de globules rouges (polyglobulie) peut résulter d'une déshydratation, une maladie pulmonaire chronique, ou une maladie cardiaque congénitale. D'autres causes incluent le tabagisme, l'EPO (athlètes, tumeur rénale), une hémoglobine anormale ou un dérèglement de la moelle osseuse (polycythémie vraie).

Pourquoi A

Contrairement à l'anémie, la polyglobulie est caractérisée par un taux anormalement élevé en hématies. Elle est due à une production excessive en globules rouges, qui peut survenir : en cas d'agressions internes ou externes ; lors de certaines maladies comme la maladie de Vaquez.

Quels sont les symptômes quand on a trop de globules rouges ?

Néanmoins, les symptômes peuvent apparaître quand trop de globules rouges s'accumulent dans le sang et seront plutôt de type neurosensoriel : maux de tête , étourdissements, vertiges, bourdonnements d'oreille, fourmillements au bout des doigts et troubles visuels (comme des mouches volant devant les yeux).