Un prolapsus, c'est la chute d’un organe ou d’une partie d’un organe, également appelé prolapsus génital et plus couramment "descente d’organe" (vagin, utérus, vessie,
rectum). Normalement, vagin et utérus sont amarrés au pelvis par du tissu conjonctif qui forme une large gaine autour des parois vaginales et par des pseudo-ligaments. Quand les muscles pelviens s'affaiblissent, ces structures
conjonctives lâchent. Le dôme vaginal se déplace vers l'entrée du vagin et parfois le dépasse. La vessie au-dessus, le rectum au-dessous sont de même affectés. ➤ Pesanteur pelvienne ou vaginale, ➤ Troubles urinaires : perte du contrôle vésical, ➤ Infections urinaires à répétition ➤ Troubles digestifs avec difficulté d'évacuation ➤ Plus rarement, douleurs, vaginales, ➤ Gêne ou insensibilité lors des rapports Un prolapsus génital n'est jamais grave. Il n'y a pas de risque que ça tombe, que ça s'étrangle comme une hernie de l'aine ou que ça fasse très mal ou encore que ça saigne. L'évolution est lentement progressive avec une gène qui va aller en s'aggravant progressivement. Ce n'est jamais une urgence. Le saviez-vous ?Seriez-vous surprise d'apprendre que l'on en parle
rarement mais qu’une femme sur trois présente un prolapsus pelvien plus ou moins important ? Les descentes d'organes peuvent affecter au quotidien la qualité de vie des femmes en limitant leur activité physique et sexuelle. Suivant son importance, le prolapsus peut entrainer une pression pelvienne génante, des douleurs et très souvent des troubles urinaires et rectaux. Cette anomalie peut être traitée si vous le désirez.Des solutions chirurgicales existent qui apporteront des résultats à long terme aux femmes souffrant de prolapsus pelvien. Pendant l'intervention, le chirurgien utilise un treillis souple synthétique spécialement conçu pour être mis en place par voie basse afin de maintenir les organes pelviens qui se sont affaissés. Les treillis synthétiques sont utilisés depuis plus de trente ans dans la chirurgie de la hernie abdominale et dans la chirurgie du prolapsus par voie abdominale, ils sont désormais utilisés dans la chirurgie du prolapsus par voie vaginale. Quels sont les causes ?Certaines sont incontournables➤
vieillissement, Il existe également d'autres facteurs de risques tels que les accouchements par voie basse difficile, l'obésité, antécédents familiaux, des antécédents de chirurgie pelvienne, certaines pathologies comme le diabète ou maladies du tissu conjonctif. Certaines causes spécifiques entraînant une augmentation de la contraction abdominale, c'est-à-dire la manipulation répétée de lourdes charges, la constipation chronique, la toux peuvent favoriser la survenue du prolapsus. Les différentes formes de prolapsus génitalQuand il y a prolapsus, les organes perdent leur topographie initiale, naturelle, et sont parfois fortement saillants. Il se différencie en fonction de l'organe concerné. Dans un prolapsus génital (ou prolapsus pelvien) peuvent être concernés : La vessieQuand la portion antérieure ou toit du vagin s'étire ou perd ses attaches pelviennes elle descend, en tournant jusqu'à l'entrée du vagin, en débordant parfois. La vessie qui repose sur le segment antérieur du vagin descend. C'est une cystocèle, l'altération la plus fréquente du plancher pelvien qu'on nomme souvent "descente de vessie". L'UtérusLe prolapsus de l'utérus dans le vagin s'appelle prolapsus utérin. Le rectumQuand la face postérieure ou plancher du vagin perd ses attaches, le rectum peut faire saillie dans le vagin formant une "poche" qu'on appelle rectocèle. Cette "boule" peut atteindre l'ouverture du vagin voire la dépasser. L'intestin grêleDans certains cas, le fond du petit bassin tapissé par le péritoine et contenant l'intestin grêle peut s'insinuer entre le rectum et le vagin atteignant ainsi la vulve. On parle alors d'entérocèle. Comment le diagnostiquer ?Après un examen pelvien attentifvotre médecin recherchera dans vos antécédents médicaux des explications possibles à vos troubles. Il ou elle pourra demander des explorations complémentaires comme une étude urodynamique pour tester la fonction vésicale, des images radiologiques en position assise pour visualiser la position des organes, voire une IRM si vous avez déjà été opérée. Comment le traiter ?Les femmes porteuses d'un prolapsus pelvien n'ont pas toutes une symptomatologie qui exige un
traitement. Rééducation périnéosphinctérienneBasée sur la contraction-relâchement des muscles du plancher pelvien. Elle peut grandement aider une femme souffrant de prolapsus pelvien modéré sans symptômes majeurs ou avec incontinence urinaire à l'effort modérée. Le pessaireEst une méthode de contention du prolapsus. Il s'agit le plus souvent d'un anneau introduit dans le vagin. La patiente peut apprendre à le retirer, le nettoyer et le réinsérer. Si elle en est incapable, il lui faudra voir régulièrement tous les 4 à 6 mois un médecin pour changer et contrôler le dispositif. On adjoint souvent au pessaire la prescription d'oestrogènes vaginaux. La chirurgie pelvienne réparatriceL'abord est vaginal ou abdominal (laparotomie ou laparoscopie). Le chirurgien repositionne le ou les organes descendus. Un ou plusieurs défauts vaginaux peuvent nécessiter la pose d’un implant synthétique souple (comme du tulle) entre la vessie et le vagin ou/et le rectum et le vagin. L'évaluation préopératoire est très importante, elle se doit d’être stricte et exhaustive. Par exemple, une patiente peut avoir un prolapsus d’un organe justifiant dans le même temps opératoire une correction spécifique et le traitement d’une incontinence urinaire d'effort associée. Comment se déroule l'intervention ?Après analyse de votre cas et de votre dossier, nous vous proposons de traiter votre prolapsus génital par une technique qui consiste à utiliser un implant (encore appelé : treillis ou tulle ou plaque) visant à renforcer et à soutenir la zone de faiblesse de votre paroi vaginale, à l'origine de votre prolapsus. Le déroulement de la procédure et les gestes chirurgicaux associés dépendent du type de votre prolapsus et des troubles qui s'y rapportent. Ce treillis pourra être mis en place sous la vessie, entre la paroi vaginale antérieure et la vessie ou encore entre le rectum et la paroi vaginale postérieure. En cas de plaie de la vessie ou du rectum, le chirurgien pourra renoncer à mettre en place le ou les treillis. Si l'utérus est sain, il n'y a pas lieu de l'ôter. Une préparation soigneuse avant l'intervention est nécessaire et peut comporter : ➤ Une toilette vaginale antiseptique, L'intervention elle-même, en fonction des différents gestes effectués, dure de 30 à 60 mn. L'intervention a lieu en position gynécologique et des bas de contention vous seront éventuellement prescrits lors de la consultation d'anesthésie pré-opératoire. En général, vous sortez du bloc opératoire sans cicatrice visible, sans sonde vésicale et sans mèche intravaginale avec seulement une perfusion pour pouvoir passer des médicaments si vous avez mal. En quoi cette technique mini-invasive diffère-t'elle d'autres solutions chirurgicales ?➤ La durée de l'intervention est réduite de moitié par rapport à la chirurgie traditionnelle, Quels sont les risques ?Les complications immédiates sont identiques à celles de la chirurgie standard du prolapsus, telles les hémorragies ou les infections qui peuvent parfois nécessiter une reprise chirurgicale. En revanche, des complications secondaires peuvent être favorisées par l'utilisation de l’implant destiné à renforcer vos tissus et à améliorer ainsi le résultat de l'intervention à long terme. Exposition d'implantD'une exposition de l’implant dans le vagin FistuleD'une fistule, due à une érosion vers les organes de voisinage (vessie, rectum), qui nécessite une prise en charge spécifique. Ceci n'arrive que de façon tout à fait exceptionnelle. RécidiveD'une récidive, toujours possible mais rare : moins de 5% des cas, si le lâchage du treillis ou sa rétraction importante limitent l'efficacité du soutien. Il s'agit le plus souvent de la décompensation d'un organe qui n'a pas été traité. Par exemple, on corrige une descente de vessie et 2 ou 3 ans plus tard, c'est le rectum qui descend. En fait le plus souvent les conséquences sont minimes. Votre vagin peut ainsi être un peu moins souple, voire plus sensible, ceci pouvant générer des douleurs vaginales, périnéales et anales spontanées ou lors des rapports sexuels. Compte tenu du caractère assez récent de ces techniques, on n’a pas de recul sur le long terme. A l'issue de votre hospitalisation, habituellement en ambulatoire si vos conditions personnelles le permettent, il vous sera conseillé de suivre quelques recommandations. Vous trouverez dans cette information les conseils urinaires, gynécologiques et digestifs pour le mois suivant votre retour à domicile, jusqu'à votre consultation post opératoire.
Ces conseils sont destinés à répondre aux questions que vous pourriez vous poser durant votre convalescence Sur le plan urinaire➤ Le jet
mictionnel peut être plus lent. Ceci est sans conséquence ➤ Un sondage vésical intermittent est parfois nécessaire. ➤ Des brûlures peuvent survenir lors des mictions. Si elles persistent, vous Sur le plan gynécologique➤ Il est à noter que l'incision vaginale a été refermée avec des fils résorbables. ➤ Si des pertes plus importantes et surtout malodorantes surviennent, il faut ➤
Il peut apparaître des ecchymoses au niveau des fesses disparaissant Sur le plan digestifLa mise en place d'un implant de renfort en avant du rectum peut modifier son fonctionnement et occasionner temporairement des difficultés pour aller à la selle. En conséquence, votre chirurgien ou votre médecin traitant peut vous conseiller utilement une alimentation adaptée et, si nécessaire, la prise de laxatifs. Sur le plan
généralVous pouvez ressentir des douleurs au niveau de l'anus, du périnée et dans les fesses. Il ne faut pas hésiter à prendre les antalgiques qui vous ont été recommandés à votre sortie de clinique. Votre visite de contrôle post-opératoire aura lieu dans un délai de 4 à 8 semaines. Précautions à prendre d'ici là...➤ Faire votre toilette avec un savon doux, Cette solution est-elle bonne pour moi ?Cette restauration du
plancher pelvien s'applique à presque toutes les patientes qui présentent un prolapsus important avec un retentissement réel sur la vie de tous les jours. Le grand âge, le surpoids, les interventions pelviennes antérieures pour prolapsus ou incontinence à l'effort ne sont pas une contre indication à l’intervention. Seule une consultation chez un médecin spécialisé dans ce type de chirurgie et un examen physique complet vous permettront d’avoir les informations nécessaires pour choisir la solution la plus adaptée à votre cas. Si vous êtes inquiète...Dans tous les cas, si vous êtes inquiète, vous pouvez contacter mon cabinet au : 04 92 14 83 02 En cas d'urgenceEn cas d’urgence vous pouvez joindre : Ce site ne peut sans doute pas répondre à toutes vos interrogations. EstLa descente d'organes empêche les femmes d'avoir des relations sexuelles. Il est vrai que la gêne, la peur qu'il soit dangereux ou impossible d'avoir une relation sexuelle, ou encore l'appréhension en regard des réactions du partenaire peuvent avoir des conséquences sur la sexualité de la femme.
Quels sont les risques d'un prolapsus ?Les principales complications du prolapsus sont : l'extériorisation de l'organe atteint, une insuffisance rénale parfois fatale (dans le cas de la vessie), des ulcères lorsque les organes sont extériorisés.
EstLa cystocèle, ou descente de la vessie, est une pathologie courante chez la femme, plus encore après plusieurs grossesses ou un accouchement difficile.
Comment faire remonter un prolapsus ?Pour corriger le prolapsus, on doit alors utiliser les ligaments naturels de la patiente en réduisant leur taille car ces ligaments ont été étirés. L'intérêt de cette technique est qu'on ne fait pas d'incision au niveau du ventre de la patiente", explique le chirurgien urologue.
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